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| Gérard GASIOROWSKI | |
Gérard Gasiorowski (Paris, 1930- Lyon, 1986
Après une formation à l’Ecole des Arts Appliqués entre 1947 et 1951, l’œuvre de Gérard Gasiorowski apparaît progressivement dans l’actualité artistique entre 1964 et 1972. Peintre, il fait un travail “ précisionniste ” qui valorise un choix d’images récoltées et choisies alors qu’il a des fonctions de documentaliste chez l’éditeur Delpire.
Intéressé par le retour général de l’image dans la pratique picturale de son temps, du Pop Art en particulier, il développe un travail original sans lien formel avec ce courant. Reproduisant et magnifiant des images photographiques, il développe un travail en noir et blanc, série de tableaux qui connote à la fois l’étrangeté d’un album de famille et celle des photos de presse. Gasiorowski revendique en effet “ l’inquiétante étrangeté ” des images qu’il restitue.
Après 1972 il réprouve toute assimilation, très soucieux de construire une œuvre à partir d’une “ attitude ” radicale, il procèdera dans son travail à un effacement de l’image, de la peinture, du tableau. A partir de 1982 accueillies par la Galerie Adrien Maeght, vont ressurgir les œuvres, fruits de ce retour du désert.
Construits comme l’histoire d’une culture voire d’une civilisation, ce sont les épisodes d’une grande saga fictionnelle, qui se déroule dans l’œuvre :
Ces épisodes, tous décisifs auront pour titre La Guerre (73/74), l’ A.W.K, l’Académie Worosiskiga, une académie de peinture, Kiga, les Paysans (76/82).
Parallèlement à ces fictions, dont l’aventure est traduite en peintures, dessins, objets peints, sculptures organiques, mélanges d’excréments et de plantes aromatiques (Les Tourtes), deux séries de peintures Les Fleurs et Les Amalgames se développent avec une véritable virtuosité. Après 1983 il revient à la peinture définitivement signée GGXX° et développe de grands ensembles souvent monumentaux soutenus par l’inscription d’une ligne, fil d’Ariane d’un parcours qui de pièce en pièce se revendiquait comme une œuvre unique. Cette dernière partie de l’œuvre s’installe dans l’invention et la référence, de Lascaux à Manet comme autant de cérémonies contemporaines.
C’est dans la certitude d’avoir rejoint le territoire de la peinture que Gasiorowski peint un dernier polyptique de douze tableaux “ Fertilité ”.
Il décède brutalement en Août 86.
Cette oeuvre magistrale est montrée en Octobre 1986 à la Fiac par la Galerie Adrien Maeght.
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