Le travail de Luc Doerflinger se développe autour de la question de la peinture, et au-delà d'elle du rapport que nous entretenons avec les images. Les figures récurrentes présentent dans ses travaux (manchots, biches, robes, cygnes, formes oblongues...) incarnent chacune à leur manière le peintre, la peinture et l’espace qui sépare le peintre de la peinture.
A la croisée d'une certaine forme picturale "traditionnelle" et d'une vision contemporaine de l’art - mais il s’agit ici de convoquer le passé pour se situer dans le présent - son travail se construit autour de séries, d’ensembles ou de polyptyques traduisant l'attention particulière portée à la scénographie des images.
Les cygnes sont à voir comme des figures de transition en suspension dans l’espace virtuel qui sépare le peintre de la peinture. Ils matérialisent ce non lieu « à la couture de l’âme et du corps » où s’abîme le regard (Michel Foucault, les mots et les choses). A cet endroit se trouve la singularité de l’image peinte : cette surface trouble sur laquelle glissent des signes et des désirs.
Luc Doerflinger a déjà exposé en 2000 et 2003 à la galerie Maeght de Barcelone.
En 2012, il participe à l'exposition collective Dessins/Transfer à la galerie Maeght, à Paris. L'exposition est un succès et il est invité par Mme Maeght à réaliser une oeuvre pour l'exposition suivante, Corps et Nus. |